LE DOUBLE MEURTRE DE ROUGEMONT

Le lundi 26 octobre 1925, les cadavres de deux personnes âgées, M. et Mme Charles-Henri Bernard, étaient découverts dans leur demeure de Rougemont. Ils avaient été sauvagement assassinés. Il a été démontré que leur décès remontait à la nuit du 23 au 24 octobre précédent. Les corps des  victimes ont reposé toute la fin de semaine dans leur maison située en plein cœur du village, en compagnie de leur chien, sans que quiconque ne les découvre.  M. Bernard était le gérant de la Banque Canadienne Nationale de Rougemont mais rien n’a été dérobé dans la demeure, bien que 3 000 $ ait été à portée de main. Derrière la maison, des traces de pas sanglantes étaient visibles sur plus d’une centaine de mètres et se dirigeaient vers les rails de chemin de fer. Dans la maison-même, le ou les assassins n’avaient laissé que peu de traces. Le chien des victimes n’a pas aboyé de toute la fin de semaine et ce n’est qu’au lundi matin que le silence régnant autour de la maison des Bernard a attiré l’attention de quelques villageois. Les policiers se sont avérés décontenancés par ce crime sans mobile apparent et aucun assassin n’a été découvert. Quelques rares pistes ont été suivies sans succès et le double meurtre des époux Bernard est devenu un « cold case ». L’auteure a recueilli toutes les informations disponibles dans les journaux ainsi qu’obtenu les dossiers du coroner et du médecin légiste. Elle a reconstitué les scènes de crime et analysé soigneusement chaque élément de ce crime irrésolu tiré des annales  québécoises. À près de 100 années de distance,  ses conclusions demeurent  hypothétiques mais amènent néanmoins  certaines déductions et éclaircissements basés sur les connaissances criminalistiques actuelles.

Mireille Thibault  possède un baccalauréat en psychologie, une maîtrise en ethnologie et des certificats en criminologie et en droit. Elle est également l’auteure de plusieurs ouvrages.